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Coin de Mire
Il faut parcourir 8 kilomètres et voguer environ une heure (en catamaran et une demi-heure en speed-boat) entre le bleu céleste et l’azur de la mer pour arriver de l’île Maurice au Coin de Mire ou le Gunner’s Quoin en anglais. L’île est d’ailleurs visible depuis la plage de Cap Malheureux. Pas de bronzage sur celle-ci ; il est non seulement physiquement difficile de s’y amarrer, mais aussi légalement interdit, à cause des espèces protégées qui y vivent. Cela ne signifie pas pour autant passer à côté de la beauté de sa biodiversité ; une certaine proximité est suffisante pour l’admirer. Beaucoup d'excursions en mer vers les îles entourant l'île Maurice incluent un stop aux alentours du Coin de Mire.
L’île à la forme particulière
Une vraie merveille de la nature, le Coin de Mire peut être repéré de loin grâce à sa forme distinctive. Elle fait penser à une baleine qui a la tête hors de l’eau. Et des baleines il y en a dans les environs du Coin de Mire, même si elles sont timides.
Déterminés à y cultiver de la canne à sucre dans les années 1700, les conditions climatiques ont eu raison du projet des hollandais et ils durent quitter l’îlot. Il contient toujours quelques exemples de leurs efforts dans ce sens.
Pendant la bataille opposant la France (sous le régime de Napoléon) et le Royaume Uni, les français voulurent protéger l’île Plate et utilisèrent à leur avantage le nez du Coin de Mire en y installant des canons. Il faut dire que la nature a donné son mécanisme de défense à celui-ci, avec ses rives où l’on ne peut s’amarrer. Des restes de ces canons ont été insérés dans la roche du Coin de Mire par les combattants britanniques.
Tant d’espèces à compter !
C’est la nature à l’état sauvage. Loin du brouhaha des hommes, cet endroit est l’exemple même de la richesse de la biodiversité marine. Outre le majestueux Paille en Queue, il y a des Phaéton à brins rouges et des Puffins Fouquet qui survolent l’îlot. Il est recouvert, entre bien d’autres, de lianes dites ‘calée’, de lataniers bleus, de cactus dits ‘Opuntia vulgaris’ et d’aloès ‘tormentorii’, qu’on trouve uniquement sur les îles au nord de Maurice.
L’eau est tellement bonne aux alentours de l’île qu’une petite trempette s’impose. C’est aussi l’occasion de jeter un coup d’œil la faune marine remarquable. En faisant du snorkelling dans les eaux du Coin de Mire, vous admirerez les rigolos poissons trompette, les étranges balistes-Picassos clairs, les lottes et tapis sur le plancher océanique, une multitude de vers tubicoles.
Des dauphins à long bec et des tortues de mers ont même été aperçus par des scientifiques. Peut-être les rencontrerez-vous ? Vous pourriez même nager avec les dauphins !
Les divers sites de plongée en apnée
Les eaux du Coin de Mire n’offrent pas moins de onze sites de plongée aux passionnés ; parmi il y a le Tombant, le Charpentier, l’Ancre Confetti, l’Ancre Perdue et le Djabeda. Ce bateau de pêche japonais du même nom a coulé en 1998. Depuis, la nature a pris vie dans l’épave. Des murènes, des poissons feuille, des Ptéroïs volitans (connus comme poissons-lion) et des balistes y sont particulièrement attachés. Le jardin de corail qui s’y trouve est diversement coloré.
Le Coin de Mire sera très apprécié de ceux qui veulent se reconnecter avec la nature. Le voyage est en lui-même une thérapie qui nourrit l’âme. Un spot de plongée incomparable et un véritable paradis pour les plantes et animaux terrestres et aquatiques, un tour y est fortement recommandé.
