Durant sa colonisation, l’île Maurice accueillit des travailleurs engagés indiens, des commerçants chinois et des esclaves créoles. Chaque groupe apporta une petite touche de son pays natal à Maurice à travers sa cuisine. Des recettes se sont transmises de génération en génération. Le monde culinaire mauricien est donc très riche. Nous vous proposons de faire un petit tour dans la cuisine des mauriciens.
Un namasté (salut) de l’Inde
La gastronomie mauricienne est loin d’être fade. Bien au contraire ; les épices indiennes comme le curcuma, le cumin, la cannelle, la coriandre, les graines de moutarde et la cardamome, parmi d’autres, forment partie du quotidien de la ménagère mauricienne, qu’elle soit descendante indienne ou pas. Après tout, elles sont essentielles pour préparer des caris.
Trois symboles de l’identité mauricienne à l’origine indienne sont à retrouver dans les marchés de l’île : le ‘farata’ – galette de farine blanche, dont le vrai nom est ‘paratha’–, le ‘dhalpuri’ – galette à base de dhal, lentilles jaunes – et le fameux ‘alouda’ – boisson rafraîchissante dérivée du ‘falooda’, un mélange de lait et de sirop, servi avec des graines de basilic trempées et de la gélatine râpée.
Les amuse-bouche (snacks frits)
Les « gâteaux de l’huile » ou « gâteaux frire » comme les appellent les mauriciens sont généralement eux aussi dérivés de l’Inde. Cependant, ils méritent leur propre catégorie. En voici quelques exemples que vous pouvez acheter dans différents coins de Maurice. Le ‘samoussa’ (‘samosa’) est une fine feuille de pâte pliée en forme de triangle qui est fourrée de pomme de terre écrasée, de poulet ou de viande haché(e). Le ‘chana puri’ est un beignet fourré aux pois dont les mauriciens raffolent. Le ‘badia’ ou ‘bhajjia’ est un autre beignet fait à partir de farine de pois chiche. Le ‘gato pima’ (gâteau piment) est composé de dhal écrasé épicé roulé en boule.
Ni hao !
Les mets chinois sont très populaires à Maurice. Les nouilles, frites dans de la sauce de soja et agrémentées de choux et de carotte râpés, est plus connu comme « mine frire » ici. C’est l’équivalent du ‘chow mein’ chinois. Le riz frit est préparé de la même façon. Autre plat chinois que l’on trouve facilement : les boulettes (de légumes, de crustacés, de poisson ou de poulet) à la vapeur.
Accompagnements et grignotages
Si vous passez du temps avec les mauriciens, vous les entendrez souvent dire qu’ils ne peuvent passer à table sans achards. L’achard de légumes accompagne normalement le ‘dhalpuri’ ou le ‘farata’, ainsi que le rougail, sauce à base de tomates et d’oignon.
Les ananas, mangues, concombres et olives confits (dans du tamarin, du sel et du piment) servent à apporter une petite touche d’aigreur dont a besoin le mauricien durant une journée à la plage. Il adore également grignoter des pistaches grillées, bouillies ou caramélisées et des pois chiches bouillis puis assaisonnés.
Finissons en douceur
Nous vous laissons sur une note douce. Le ‘poudine’ (entendez par là pudding) est une spécialité mauricienne. Aux vermicelles, au manioc, au maïs, à la patate, et au pain, c’est un met qui ravit grand monde. Le ‘napolitaine’ ; retenez bien le nom de cette sucrerie à goûter absolument lors de votre voyage ici. Elle est composée de deux biscuits fourrés à la confiture et recouverts d’un glaçage. Vous nous remercierez !
Nous vous avons mis l’eau à la bouche, nous le savons. Bien sûr on trouve facilement des recettes mauriciennes sur Internet. Cependant le secret pour les apprécier au maximum c’est de les savourer dans le cadre mauricien ! Faites donc de l’île votre prochaine destination de vacances gastronomiques.